Portfolio > La Forêt des Folies Installation

2016
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Artist Statement
The meaning of ‘La Forêt des Folies’ has been through a lot of transformation since its initial conception nearly 4 years ago. What started out as a highly personal representation of my ideal future has grown to express a larger-scaled view and political comment on nature and our relationship with it.
I choose to work predominantly with animals as my subjects because I think we naturally see them as metaphors for human identity. We can see something of ourselves in them. I used deer for this project because they are seen as both strong and vulnerable. In addition, since deer are common in Canada I was able to comment on my own environment.
The decision to use taxidermy forms as the basis for most of my animal sculpture was, essentially, a practical one. The forms allowed me create the animals with correct anatomy and scale. Because of the use of the forms I was forced to explore their intended purpose of mounting the skins of animals for display. Inevitably there was a shift in the concept of the work. It took the form of an almost modern day Vanitas; corresponding to the meaninglessness of earthly life and the transient nature of all earthly possessions and pursuits.
Having the family of deer situated within a forest environment enabled me to illustrate my view on the urban environment: how humans are encroaching on animals’ natural environment, how they are adapting, and in turn, how humans are adapting to living in cities.
Integrating the animals with counterculture aesthetics is a way to draw out both a connection of humanity between us and animals and, at the same time, relate a clear message of their rebellion against us. I do not want them to be seen as defaced but rather as having adapted to, and found power within, their changing environment. I believe there is a need to realize and internalize the true strength Nature has over us.

Réflexion de l’artiste
La signification de « La Forêt des Folies » a considérablement évolué depuis sa conception initiale voilà près de quatre ans. Ce qui était à l’origine une représentation très personnelle de mon avenir idéal s’est transformé pour exprimer une vision et un commentaire politique à plus grande échelle relativement à la nature et à la relation que nous entretenons avec elle.
Je choisis de faire appel essentiellement à des animaux comme sujets car j’estime que nous les voyons naturellement comme des métaphores de l’identité humaine. Nous pouvons y déceler une partie de nous. J’ai utilisé des cerfs pour ce projet car ils sont considérés à la fois comme forts et vulnérables. Et puisqu’ils sont répandus au Canada, j’ai pu commenter mon propre environnement.
Ma décision d’utiliser des formes servant à la taxidermie comme base de la plupart de mes sculptures animalières fut, essentiellement, d’ordre pratique. Ces moulages m’ont permis de recréer mes sujets d’après une anatomie et une échelle adéquates, mais ils m’ont forcée à tenir compte de leur but premier, qui est de fixer la peau d’animaux afin de les exposer. Inévitablement, le concept de l’œuvre a subi un changement pour donner naissance à une sorte de vanité des temps modernes, qui correspond à l’insignifiance de la vie terrestre et à l’éphémérité de toute possession et de tout projet terrestre.
La mise en contexte d’une famille de cerfs dans un environnement forestier m’a permis d’illustrer mon point de vue sur le milieu urbain : la manière dont l’homme empiète sur le milieu naturel des animaux, leur adaptation à cette situation et, réciproquement, l’adaptation des humains à la vie urbaine.
L’intégration des animaux dans une esthétique de contre-culture est un moyen d’établir un lien d’humanité entre les animaux et nous et, en même temps, d’évoquer clairement leur rébellion contre nous. Je ne veux pas qu’ils soient considérés comme dénaturés mais plutôt adaptés à leur environnement qui évolue et où ils ont retrouvé un pouvoir. Je crois en la nécessité de comprendre et d’intérioriser la véritable emprise que la nature a sur nous.